Notre podcast Business Positif a accueilli Hélène SOBRAL, marketing manager de NOOCITY, une entreprise d’agriculture urbaine fondée en 2013 avec un grand intérêt pour le collectif.
La petite équipe se positionne auprès d’environ 70 clients, dont beaucoup de grands groupes.
“Si j’ai envie de partir en vacances, qui nourrira mes plantes ?” La solution a été trouvée en 2013 par José Ruivo à Porto, au Portugal. Le principe, c’est un bac potager “intelligent” où une réserve d’eau est directement intégrée pour permettre à la plante de se nourrir d’elle-même. Le but de José était de pouvoir apporter l’agriculture dans les villes et de la rendre accessible à tous : tout le monde peut avoir un bac chez soi. C’était l’idée de base.
Les bacs NOOCITY sont disponibles en France et au Portugal pour propager le bien-être dans les entreprises, écoles, lieux d’habitudes, copropriétés, quelquefois dans les lieux de santé, hôtels et restaurants.
Aujourd’hui, ce sont près de 70 clients suivis par NOOCITY, avec de belles références (UNESCO, Microsoft, Les Galeries Lafayette…).
L’équipe est internationale, 6 personnes au Portugal, 3 en France.
Il y a également 16 “Growers” (3 au Portugal et 13 en France/Belgique), ce sont les jardiniers qui viennent animer et propulser les jardins. Ces derniers sont indépendants et constituent l’équipe support de NOOCITY.
[RESUME DE L’EPISODE] Dans cet épisode nous parlons de :
Comment cette entreprise dirigée par une petite équipe réussit-elle à convaincre de si belles références ?
Le projet UNESCO : un exemple probant
Une petite entreprise avec une dimension internationale : un défi de taille pour la communication
Un produit innovant
L’activité a commencé au Portugal sur une cible plutôt orientée “particulier” puis l’entreprise s’est rendue compte qu’il y avait un réel intérêt du collectif pour cette solution : co-propriétés, collectivités, restaurants…
L’entreprise était pionnière au Portugal, il s’agissait d’un produit innovant. Les concurrents n’avaient pas de produits similaires, même en Europe. Il a donc été facile pour NOOCITY de se faire connaître (notamment via la presse).
De plus, la culture hors sol n’empêche pas l’agriculture biologique. Ils n’utilisent aucun pesticide, aucun produit chimique et essaient de trouver toutes les façons les plus naturelles possibles de cultiver.
Un panel de service autour du produit
La mission de NOOCITY est de créer des communautés autour d’un potager. C’est que chacun se connecte à soi-même, aux autres, ainsi qu’à la nature. C’est apporter du lien social en entreprise et sur les lieux de vie. C’est permettre aux personnes de se découvrir, d’échanger autour d’un projet commun.
C’est pour cela que NOOCITY propose aussi tout un panel de services avec l’installation du potager, mais aussi son entretien et son animation par les “growers” une fois par mois.
L’entreprise a aussi mis en place des communautés d’échange, grâce à WhatsApp, dans les entreprises clientes afin qu’ils y partagent des recettes, de bons conseils…
Pour les entreprises, l’intérêt est d’être dans une démarche RSE, mais aussi de QVT (Qualité de Vie au Travail) en apportant aux collaborateurs du bien-être, un moment de relaxation, l’opportunité de se déconnecter.
NOOCITY échange énormément avec ses clients et lorsque ces derniers s’engagent pour plusieurs années avec l’entreprise, la mesure de la satisfaction client est aisée.
Un sujet de société pour les entreprises
Les grosses entreprises étaient en demande, leurs collaborateurs étaient à l’écoute de cette solution. En effet, beaucoup d’entre eux sont dans des bureaux, devant leur écran toute la journée. Les entreprises ont vite compris l’utilité et le besoin d’avoir des activités en plein air, pour le bien être des salariés.
Cependant, la décision de mettre un potager dans l’entreprise n’est pas une décision qui se prend rapidement pour l’entreprise.
L’interlocuteur peut être le RH, ou le responsable RSE. Souvent, la personne chargée du bâtiment, de la sécurité, a son mot à dire aussi. Il faut que tout le monde soit d’accord et que le chef d’entreprise y voie un intérêt dans sa communication externe. C’est tout une solution stratégique à trouver avec eux.
Pour les grands projets, cela peut prendre entre 3 à 6 mois, mais lorsque l’entreprise est déjà avancée dans sa vision, cela peut prendre moins d’un mois (récemment 1 semaine).
Une équipe motivée et engagée
Hélène a été expatriée pendant 15 ans. À son retour en 2016, elle s’est renseignée sur la culture, a eu envie de savoir comment les choses poussent. Ses recherches personnelles l’ont menée jusqu’à NOOCITY, à qui elle a proposé son aide. Aujourd’hui, elle est très investie sur les notions de bien-être au travail, elle va régulièrement rencontrer les entreprises et salariés sur les potagers de NOOCITY.
Lorsqu’on arrive chez NOOCITY, c’est parce qu’on a une conviction. La plupart ont eu un métier plus classique en entreprise, mais ils ont compris l’intérêt d’une telle démarche et se sont formés.
Cela donne une équipe passionnée, familiale, qui aime ce qu’elle fait et ce qu’elle vend.
Ce qui fait la force de l’équipe, c’est leur motivation commune. Malgré les hauts et les bas, tout le monde est là pour avancer dans la même direction. L’équipe, même internationale, est soudée, ils essaient le plus possible de garder du lien.
Leur modèle économique est double. NOOCITY fait de la prospection de son côté, mais certains contrats sont aussi apportés par les « growers ». Il y a un système de franchise individuelle.
Ils sont basés sur le même principe que la Minut’rit, conciergerie d’entreprise, que vous pouvez découvrir dans l’épisode 30 de Business Positif.
Projet UNESCO : Un exemple probant
La ville de paris a publié pour les agriculteurs un appel d’offres sur le jardin disponible de l’UNESCO. Ils ont répondu à l’appel et ont gagné.
Ce qui a retenu l’attention de l’UNESCO :
- L’équipe internationale de NOOCITY
- le design moderne des bacs.
En accord avec l’équipe, ils ont décidé de faire un potager productif ce qui représentait beaucoup de travail. En général, en entreprise, NOOCITY installe entre 10 et 20 bacs. Pour l’UNESCO, ils en ont installé 160.
Toute l’équipe de NOOCITY est venue installer les bacs en 2020, début mars. Cela leur a pris 5 jours (avant le confinement).
Aujourd’hui, ils distribuent toutes les deux semaines, des paniers de légumes aux collaborateurs qui le souhaitent.
Timothée Olivier, le “grower” parisien intervient pour entretenir le potager et récolter la production. Certains membres de l’équipe NOOCITY viennent régulièrement participer à la récolte qui a lieu tous les mardis après-midi.
Une petite entreprise avec une dimension internationale : un défi de taille pour sa communication
En tant que petite entreprise, il est difficile de rester à jour sur un site internet, de pouvoir sortir régulièrement des articles. Cette problématique est encore plus vraie lorsqu’il y a en plus des traductions à faire.
En effet, le site de NOOCITY est trilingue (anglais, français, portugais).
Au début, ils écrivaient eux-mêmes les articles, puis c’est devenu trop chronophage. Ils ont donc fait intervenir des personnes externes, surtout en matière de SEO. Il n’est pas facile de trouver les bons sous-traitants pour ces missions. Entre l’idée de l’article, la traduction et la diffusion, NOOCITY compte au moins 3 semaines.
“ça sort quand ça sort ! Si on se met trop la pression, on va le faire mal.”
Communiquer à la fois en B2C et B2B est difficile aussi.
Une recommandation d’un autre acteur du monde de l’entreprise pour ce podcast
Isabella Sallustri de la Casa Sallustri, elle tient une ferme dans le sud de la France. Isabella a installé des bacs NOOCITY. C’est une femme avec un beau parcours qui a d’ailleurs été interrogée dans le cadre des Ethicuriens.
Un grand merci à Hélène SOBRAL de NOOCITY pour cette interview !